La scène politique ivoirienne s’anime à l’approche de la présidentielle du 25 octobre 2025. Alors que la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat continue de susciter vives controverses, l’ancien président Laurent Gbagbo est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une dérive démocratique.
« Il n’y aura pas de 4ᵉ mandat »
Lors d’un meeting tenu le samedi 16 août 2025, Laurent Gbagbo, candidat déclaré sous la bannière du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), mais radié de la liste électorale, a tenu un discours offensif.
« Il n’y aura pas de 4ᵉ mandat. Notre détermination est sans faille », a-t-il martelé, en appelant ses militants à se mobiliser pour contester la candidature du président sortant.
Malgré son exclusion officielle de la course, l’ancien chef d’État multiplie les rassemblements, marches et manifestations, exhortant la justice et le pouvoir en place à œuvrer pour un scrutin « libre, juste et inclusif ».
Ouattara justifie sa décision
À la tête de la Côte d’Ivoire depuis 2011, Alassane Ouattara défend sa décision de briguer un nouveau mandat par les défis sécuritaires persistants et les difficultés économiques que traverse le pays. Des arguments qu’il avait déjà avancés en 2020, lorsqu’il s’était présenté pour un troisième mandat, malgré de vives contestations.
Une opposition divisée
Cette nouvelle bataille électorale révèle aussi les fractures au sein de l’opposition. Alors que certains partis choisissent d’engager un dialogue avec le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), d’autres, à l’image du PPA-CI de Gbagbo et du PDCI de Tidjane Thiam, refusent toute négociation directe avec le parti au pouvoir.
Pour eux, seule une concertation avec le gouvernement – et non avec la formation politique présidentielle – peut offrir des garanties suffisantes pour un processus électoral crédible.
Vers un scrutin sous tension
À deux mois du scrutin, le climat politique demeure tendu. Entre la détermination de Laurent Gbagbo et de ses partisans à s’opposer à un quatrième mandat d’Alassane Ouattara, et la volonté du chef de l’État de poursuivre son action au nom de la stabilité nationale, la Côte d’Ivoire se prépare à une campagne électorale sous haute tension.
E.L.

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