La commune de Kétou a rendu un dernier hommage émouvant à sa cheffe d’arrondissement de Kétou centre, Madame Aminou Nimata, disparue subitement en pleine mission. Un discours fort du premier adjoint au maire a salué la mémoire d’une femme exemplaire, dont l’engagement restera gravé dans les cœurs.
Le silence était lourd ce dimanche à Kétou. Une foule recueillie, composée d’élus communaux, de chefs quartiers, de citoyens et de proches, s’est réunie pour dire adieu à l’une des leurs : Aminou Nimata, cheffe d’arrondissement de Kétou centre, brutalement arrachée à la vie alors qu’elle préparait encore, quelques heures plus tôt, une activité municipale.
Prenant la parole au nom du Conseil Communal, le premier adjoint au maire M. Vincent ODOUN -EWOU a prononcé un hommage sobre et poignant. Citant La Fontaine, il a rappelé que « la mort ne surprend point le sage : il est toujours prêt à partir », soulignant la sérénité et la constance dont a fait preuve la défunte tout au long de son engagement.
*Une disparition soudaine, un choc pour tous*
« Moins d’une heure avant le drame, elle s’entretenait encore sur les préparatifs du championnat national scolaire », a confié l’adjoint au maire. Une attitude symbolique de son sens du devoir. Même dans ses derniers instants, Madame Nimata agissait pour sa communauté, veillant à tout dans les moindres détails.
Les circonstances de sa disparition brutale ont ému bien au-delà de son arrondissement. « Elle pensait à sa santé, refusant toute boisson autre qu’un jus d’ananas et de l’eau », a-t-il précisé, avant d’ajouter avec gravité : « L’être humain n’a aucun contrôle sur la mort. Seul Dieu décide.
*Une femme de terrain, une force tranquille*
Nommée en 2020 à la tête de l’arrondissement de Kétou centre, elle avait d’abord dû faire face au scepticisme. Mais elle a rapidement fait taire les doutes, non pas avec des mots, mais par des actes. « Elle s’est laissée guider, a su s’entourer, a écouté, et surtout, elle a agi », a souligné le premier adjoint, saluant sa capacité à fédérer, à incarner une gouvernance de proximité.
Son leadership ne reposait pas sur des diplômes, mais sur l’expérience et la volonté. « L’école de la vie enseigne souvent mieux que celle des bancs », a-t-il martelé, tout en évoquant son courage quotidien face aux défis du terrain. Citant Mandela, il a rappelé que le vrai courage, « c’est la capacité à vaincre la peur ».
*Une figure respectée, un modèle pour tous*
Femme de conviction, proche de sa population, Aminou Nimata était présente dans toutes les situations : réunions de coordination, actions communautaires, cérémonies ou situations de crise. Elle incarnait un modèle de disponibilité et de service public. « Elle a servi avec une énergie et une constance qui forcent le respect », a conclu le premier adjoint au maire. Face à la perte, la commune a choisi la résilience : « Aujourd’hui, nous la pleurons, mais nous la célébrons aussi », a-t-il affirmé. « Célébrer son parcours, son courage, et la belle personne qu’elle a été. »
*Une mémoire qui vivra à jamais*
Les mots d’adieu ont été lourds d’émotion. « Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout où nous sommes », a-t-il dit en citant Victor Hugo. Un ultime hommage à celle qui, à force de courage, de simplicité et de don de soi, laisse derrière elle une empreinte indélébile.
Aminou Nimata s’en va, mais son exemple continue d’inspirer. Qu’elle repose en paix, dans cette terre de Kétou qu’elle a tant aimée et servie.
Ernest LATOUNDJI














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