La disponibilité des terres agricoles dans la commune d'Adja-Ouèrè est une problématique majeure qui préoccupe les producteurs. Dans cette commune essentiellement agricole, la filière palmier à huile domine presque les cultures et les producteurs semblent se retrouver en difficulté quant à la non-disponibilité des terres cultivables pour étaler d'autres produits à grande échelle.
En marge de la Journée porte ouverte de l’an 2 du projet Femme Hwénou (FHN), que pilote le RC-OPMM (Réseau coopératif des organisations professionnelles de maïs et de manioc) grâce au financement du gouvernement du Québec, le premier adjoint au maire de la commune d'Adja-Ouèrè met les responsables agricoles devant leur responsabilité.
Très sidéré par la verdure et la portée des cultures, notamment le maïs, le niébé, le manioc et autres, constatées dans les champs des bénéficiaires de ce projet structurant mis en œuvre depuis deux ans, Paulin Hounkpatin n’a pas fait dans la dentelle quant à la disponibilité de la mairie à accompagner l’initiative.
« Nous avons même des domaines publics et lorsque vous en aurez besoin, il suffit juste d’écrire à la mairie, et le maire, à travers le conseil communal, peut vous affecter ces domaines pendant des dizaines d’années », a précisé le premier adjoint au maire de la commune d’Adja-Ouèrè avec une certaine aisance.
Pour mieux rassurer les producteurs agricoles et les partenaires techniques et financiers du projet, Paulin Hounkpatin lance un défi aux responsables du RC-OPMM : « La seule chose, il faut avoir un projet et le reste, si vous écrivez et vous n’avez pas la terre, prenez-moi au mot », a-t-il complété, après avoir remercié les partenaires grâce à qui le projet Femme Hwénou est une réalité dans la commune d’Adja-Ouèrè.
Il s’agit notamment de l’Union des producteurs agricoles pour le développement international (UPADI) et du gouvernement du Québec, qui agissent techniquement et financièrement sur le projet.
Soulignons que depuis deux ans, et sous la houlette de Vincent Ladékpo, technicien agricole, ainsi que Diane Adjibogoun et Fortuné Sèssou, deux relais communautaires sur le projet, les 20 producteurs agricoles bénéficiaires du projet ont reçu jusqu’ici des formations pour une résilience et une adaptation efficaces aux corollaires des changements climatiques actuels.
Il s’agit notamment des itinéraires techniques de production, de la fabrication et de l’usage du compost et des bio-pesticides. La vie associative avec la gestion et la bonne gouvernance au sein des coopératives, ainsi que le marketing agricole et associatif, sont aussi des notions reçues par ces agriculteurs.
Jérôme Tagnon
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