Sur les ondes de l'émission L’Entretien de Bip Radio, François Awoudo, Secrétaire général de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), est revenu sur la place et l’indépendance de cette institution de régulation. En
réponse aux interrogations légitimes sur la portée de la HAAC face aux médias privés et publics, il a clarifié les axes de travail et la dynamique actuelle au sein de l’organe.Un rôle étendu… mais en cours de codification
Selon M. Awoudo, la HAAC entend clairement inclure la presse universitaire comme Le Héraut, Radio Univers ou Le Révélateur – dans son champ de régulation : « La presse universitaire fait partie des médias » . Il note cependant un vide juridique : « Le législateur n’a pas intégré ces structures pendant longtemps. C’est en cours d’élaboration » .
Régulation des médias « institutionnels » à préciser
Awoudo soulève également la question de la nature des médias publics : « Lorsque vous êtes un média et que c’est une institution publique qui crée ce média, s’agit‑il d’un média de service public, d’un média privé ?» . Selon lui, la HAAC doit établir des règles claires, notamment pour la désignation des responsables de ces organes, actuellement floue malgré la loi qui prévoit le rôle consultatif de la HAAC.
Des textes en élaboration et des décisions concrètes
Le Secrétaire général informe que depuis le début de la 7ᵉ mandature, la HAAC a déjà adopté 52 rapports et pris 19 décisions en seulement quatre mois . Ces actes traduisent, à ses yeux, une institution plus active, répondant à ses missions légales. Il rappelle que les actions de régulation, même si perçues comme rigoureuses, relèvent du mandat institutionnel.
Mise en garde contre les médias illégaux
Un des récentes initiatives, signée de sa main en tant que Secrétaire général, est la mise en garde adressée aux médias non autorisés. Par un communiqué du 11 février 2025, il a sommé les opérateurs de médias clandestins (sites web, journaux imprimés, radios ou télévisions sans autorisation) de régulariser leur situation, sous peine de sanctions .
In fine, François Awoudo présente la HAAC comme une institution légale et active, conforme à son devoir constitutionnel, mais en cours de modernisation et de redéfinition des cadres juridiques pour certaines catégories de médias (universitaires ou publics). Son angle d’intervention insiste sur l’importance d’une régulation équilibrée et transparente, appuyée par des textes adaptés et une institution pleinement opérationnelle.
Marcellin HOUNSA
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