*Et si le gouvernement, de concert avec la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), offrait à nos enseignants une distinction symbolique et forte : une tenue professionnelle qui incarne la noblesse de leur mission et rehausse leur image dans la société ?*
À l’heure où le Bénin ambitionne de se hisser au rang des nations émergentes, il est grand temps de remettre au cœur de notre projet de société une figure trop longtemps marginalisée : celle de l’enseignant. Celui-là même qui, à la sueur de son front, forge les esprits, bâtit les intelligences et prépare les générations appelées à piloter la destinée de notre pays.
*On distingue aisément le militaire à son uniforme, le médecin à sa blouse, le magistrat à sa toge. Mais qu’en est-il de l’enseignant, dont la mission n’est pas moins cruciale ?* L’adoption d’une tenue officielle pour les enseignants serait bien plus qu’un simple ornement vestimentaire : elle serait le signe visible d’une reconnaissance institutionnelle, d’une volonté politique d’élever enfin cette profession à la hauteur de sa dignité. Elle serait aussi un puissant vecteur de respect, d’autorité, et d’appartenance à un corps de métier prestigieux.
Dans une société souvent tentée par les sirènes du clinquant et de l’éphémère, il devient vital de réhabiliter les métiers du savoir. Un enseignant valorisé, c’est un élève inspiré, c’est une école respectée, c’est une nation en marche. La tenue professionnelle, bien pensée, élégante et sobre, pourrait devenir un symbole d’honneur et d’unité pour ceux qui, chaque jour, tiennent la craie comme d’autres tiennent les rênes du pouvoir ou les armes de la défense.
*Que le Chef de l’État* prenne donc l’initiative d’un décret en ce sens. Non pour imposer, mais pour élever. Non pour uniformiser, mais pour distinguer. Car il est des réformes qui, sans grand tapage, transforment profondément la perception collective et raniment les vocations.
Valoriser l’enseignant, c’est investir dans l’avenir. Lui conférer une tenue, c’est lui offrir un manteau de respect. C’est dire à haute voix que la craie, entre les mains d’un maître, est aussi noble que le glaive du juge ou la plume du législateur.
Il est temps.
Marcellin HOUNSA
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