mardi 1 juillet 2025

Ghana : Lueur d’espoir pour le secteur du cacao après deux années de crise

Après deux campagnes agricoles marquées par une forte baisse de production, le Ghana entrevoit enfin une embellie dans son secteur cacaoyer. Bien que la récolte 2024/2025 reste en deçà des attentes, avec une production estimée à seulement 590 000 tonnes, loin de l’objectif initial de 810 000 tonnes, les perspectives pour la prochaine saison redonnent espoir aux producteurs


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Sur le terrain, plusieurs agriculteurs signalent déjà des signes prometteurs. Dans le district d’Assin North, Theophilus Tamakloe affirme constater une nette amélioration : floraison abondante, cabosses plus nombreuses et feuillage en bonne santé. Il prévoit d’augmenter sa production de près de 50 %. À l’instar de Tamakloe, Salomey Saah, autre productrice, vise même à doubler ses rendements après avoir investi dans l’entretien de ses plantations.


Une reprise encore fragile


Malgré ces signes positifs, l’optimisme reste prudent. Les producteurs doivent encore composer avec de nombreux défis : pluies intenses, ravageurs, maladies et retards dans la livraison des intrants agricoles. Une attaque parasitaire mal maîtrisée peut détruire une récolte en quelques jours. Le COCOBOD, l’autorité de régulation du cacao au Ghana, n’a pas encore communiqué ses prévisions officielles pour la campagne 2025/2026.

À cela s’ajoute la problématique persistante de la contrebande, qui a entraîné la perte de plus d’un tiers de la production ghanéenne ces dernières années.


Des enjeux au-delà des frontières


Ce regain d’espoir intervient dans un contexte particulièrement tendu pour les deux géants mondiaux du cacao que sont le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui assurent ensemble plus de 60 % de l’offre mondiale. Depuis 2023, les effets du changement climatique, l’expansion de l’orpaillage illégal et la propagation de maladies telles que le swollen shoot ont fortement pesé sur les rendements. Cette situation a provoqué une hausse historique des prix du cacao sur le marché mondial.

Dans ce contexte, une reprise durable de la production au Ghana représenterait non seulement un soulagement pour les producteurs locaux, mais aussi un facteur crucial pour l’équilibre du marché international.

 M.H.

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