jeudi 5 juin 2025

Conflits agropastoraux et extrémisme violent au Bénin. Les femmes au cœur d'un dialogue communautaire à Céline Hôtel de Kétou les 4 et 5 Juin 2025.

 Conflits agropastoraux et extrémisme violent au Bénin.

Les femmes au cœur d'un dialogue communautaire à Céline Hôtel de Kétou les 4 et 5 Juin 2025.

(Une initiative de la CEDEAO financée par le gouvernement Espagnol )

                            Photo de famille des participants au dialogue communautaire organisé par la CEDEAO à Kétou

Les 4 et 5 juin 2025, l’Hôtel Céline à Kétou a servi de cadre à un dialogue communautaire d’envergure sous-régionale organisé par la CEDEAO. Sur financement du gouvernement Espagnol. Ce rendez-vous a réuni les femmes et les hommes des zones de l'Atacora et de la commune de Kétou. Un dialogue qui permettra de mieux connaitre leurs rôles dans la prévention des conflits agropastoraux, et l’extrémisme violant pour la paix et la sécurité. Chefs traditionnels et religieux réunissent pour réfléchir au rôle crucial des femmes face aux conflits en Afrique de l’Ouest. La rencontre se déroule aux Résidences Céline Hôtel autour du thème :« Comprendre l’impact des conflits sur les femmes et leurs rôles dans la consolidation de la paix et le redressement économique ». Ce cadre d’échange vise à mieux cerner les défis que rencontrent les femmes dans les zones fragilisées, mais aussi à valoriser leurs initiatives de paix et de développement. Il s’inscrit dans une série d’actions soutenues par la CEDEAO et le Royaume d’Espagne pour promouvoir l’agenda Femmes, Paix et Sécurité des Nations Unies. Les travaux se poursuivront jusqu’au jeudi 5 juin, avec l’ambition commune de bâtir des communautés plus résilientes grâce à l’engagement des femmes.

Pour Dr. Odile Ndoumbé FAYE représentante de la commission Développement Humain et responsable chargé des affaires sociales de la commission de la CEDEAO. Chargé de programme genre et société civile et coordonnatrice du programme femme et sécurité au niveau du centre genre de la CEDEAO basé à Dakar déclare  que le choix de Kétou découle d’une démarche scientifique qu’ils avaient  menée pour comprendre un peu  les conflits dans l’espace CEDEAO et les zone dans lesquelles il y a eu un vécu ou des menaces à la paix et à la sécurité « … nous avons connu en décembre 2023  un dialogue technique de  haut niveau  qui les a amené à convoquer les expériences des pays  à parti des vécus des populations également des études des chercheurs qui ont montré que dans telle ou telle localité il faudrait désormais qu’on arrive à travailler la dessus pour trouver des réponses aux relèvements économiques de ces communautés-là . Donc le choix de Kétou découle du fait que nous avons observé depuis un certain temps des menaces par rapport à l’extrémistes violent également aux conflits agropastoraux dans la zone du Nord notamment dans l’Atacora et donc nous avons jugé utile dans le cadre de cette démarche scientifique mais de action que nous sommes en train de mener convoquer les populations et de discuter avec eux dans le cadre  de dialogue franc et ouvert qui permettrait d’identifier les vrais problématiques et de voir  voir comment la CEDEAO peut désormais adresser ces questions-là , nous sommes actuellement dans une démarche d’anticipation parce que nous savons que la menace terroristes surtout dans les zones côtière notamment le Bénin une partie des pays qui sont manqués et donc cela justifie le choix de la zone Ce ont des conflits agropastoraux malheureusement c’est des questions que nous connaissons un peu partout mais de façon récurrente ces conflits  dans  ces zones nous amènent à venir ici à Kétou , Pour la recherche action la zone de L'Atacora a été également signalée comme une zone menacée par des conflits agropastoraux »



Pour l’autorité communale de la ville, hôte représentée par le premier adjoint au Maire M. Vincent ODOUNEWOU ; les conflits peuvent entraîner des destructions de cultures, des pertes de bétail, des affrontements violents et, dans certains cas, des morts. Loin les conflits agropastoraux ont toujours été une problématique aussi dans la commune de Kétou où cohabitent agriculteurs et éleveurs et cette commune connait donc des conflits récurrents tous les ans pendant la période de sécheresse où les troupeaux de bœufs doivent se déplacer pour aller chercher des herbes à brouter. Parfois ils passent dans les champs des agriculteurs et on assiste parfois à des conflits sanglants et meurtriers a laissé entendre le PA de la commune de Kétou représentant madame le Maire Lucie Ablawa Sessinou « La baisse de l’autonomisation financière surtout des femmes issues des minorités ethniques (Peuhle) qui sont stigmatisées et ne peuvent plus avoir accès aux infrastructures marchandes. De façon globale les femmes subissent en amont et en aval les lourdes conséquences des conflits agropastoraux et maintenant de l’extrémisme violent. C’est fort de tous ces constats que la CEDEAO a voulu organiser le présent dialogue communautaire qui regroupe des communes de Tanguiéta, des 2KP et celle de Kétou pour une meilleure compréhension de l’impact des conflits et des crises sur les femmes ainsi que leurs rôles dans les processus de prévention, de maintien et de relèvement économique post conflit ».

Les attentes du Dr. Odile Ndoumbé FAYE à la fin d dialogue communautaire à Kétou.  

Face à l’importance du sujet qui brûle les ongles et les lèvres Dr. Odile Ndoumbé FAYE a fait savoir quelques attentes. Pour elle, à la fin de ce dialogue il s’agira pour les participants eux même de recenser les vrais problèmes liés à la paix et à la sécurité dans la zone du Nord au Bénin ; de recueillir également les attentes qu’est-ce que les gens attendent de leur pays mais également de la CEDEAO ;qu’il y ait un appel à l’action venant des populations à partir des expériences pour adresser des problématiques et comment aujourd’hui on peut de manière complète le rôle de la femme dans la gestion de conflits ; Comment faire appel à des solutions endogènes dans nos espaces et justement trouver des solutions aux conflits ; renforcer ce rôle de prévention de de conflits en matière de conflit et de l’extrémisme violent dans les zones  de ces conflits agropastoraux ; Comment travailler à la cohésion sociale pour éviter la communautarisation des conflits ; autonomiser les femmes  dans le cadre de relèvement économique dans les espaces CEDEAO dans les périodes post conflits : et enfin amener les femmes à devenir les vraies  actrices de la paix et de la sécurité dans l’espace en intégrant des cadres qui sont établis par les pays dans l’espace CEDEAO.

L’appel de la coordonnatrice Nationale du REPSFECO Bénin ; Mme SINTONDJI YAYA Blandine aux chefs de l’État de la CEDEAO pour la prise en compte des femmes dans les instances de décision lies à la promotion de la paix.

En face des hommes et des femmes qui sont venus des communes de Materri, Cobbly, Natitingou, Kérou en général des communes de l’Atacora parce que là-bas il y a non seulement des conflits liés à la transhumance mais aussi l’extrémisme violent Mme SINTONDJI YAYA Blandine a fait savoir qu’il y a un espace différencié entre les hommes et les femmes en ce qui concerne ces différents conflits ; c’est pourquoi tapie dans son rôle de défense du droit des femmes n’a pas manqué de lancer un appel à l’endroit des chefs d’Etat de la CEDEAO pour les inviter à la prise en compte des femmes dans les instances de décision  liées à la promotion de la paix dans l’espace CEDEAO en particulier et en général dans le monde. « Les femmes subissent beaucoup plus de violence au cours de ces conflits et elles jouent également un grand rôle dans la prévention de ces conflits mais leur rôle n’est pas reconnu c’est pourquoi nous sommes ici à Kétou pour échanger et voir déjà comment valoriser les rôles qu’elles jouent et voir déjà comment renforcer ce rôle de prévention des conflits en matière de conflits liés à la transhumance et en matière de l’extrémisme violent et du terrorisme » fort de tout ceci et en sa qualité de  coordonnatrice Nationale du REPSFECO Bénin Mme SINTONDJI YAYA Blandine penseil faut que les femmes soient impliquées dans les instances de décision où on parle de paix puisqu’elles sont les principales victimes et lorsqu’il s’agit de prendre les grandes décisions elles sont absentes donc vraiment c’est un appel que je lance aux dirigeants de l’espace CEDEAO pour que les femmes soient au centre des prises de décision pour la promotion de la paix ».Elle n’a pas manqué de rappeler que les échanges qui vont découler d dialogue communautaire soient fructueux pour qu’ à la fin  de cette activité , un appel commun soit lancé  à tous ls dirigeants de l’espace  CEDEAO.

 Les attentes et réactions de quelques participants au dialogue communautaire.


Mme HOUIDJI Laure Mondjinnangni ; femme leader venue de la commune de Kouandé .Dans une désolation totale elle lance un cri de cœur aux autorités pour les mesures idoines afin que les femmes victimes dans les zones des conflits puissent trouver secours auprès de la CEDFEAO « Vraiment, ce dialogue est le bienvenu parce que dans nos localités nous souffrons beaucoup et nous sommes confrontés à d’énormes difficultés et ce dialogue nous permettra de renforcer et de prévenir les conflits de tout genre et aider les femmes à s’auto entreprendre lors des conflits et même après conflits dans les ménages, dans la vie politique et dans la vie sociale.  Nous demandons à la CEDEAO et aux chefs de l’État de la CDEAO de prendre des décisions qui pourront aider les femmes surtout les femmes après les comment faire pour pouvoir survivre parce que surtout après les conflits des femmes sont laissés à elles même des enfants sont abandonnés, les hommes quittent leur village et laissent les femmes qui ne peuvent pas s’enfuir elles restent sur place. Il faut que les chefs de l’État de l’espace CEDEAO réfléchissent sur cette question. »

Pierre Sabropa YOUTOTCHA ; Consultant indépendant pour la facilitation de paix la cohésion sociale ; Président de l’Association Cabarat du Citoyen venant de l’Atacora.

Pour ce jeune consultant ;invité à prendre part au dialogue communautaire, la création d’une plateforme où les femmes pourront s’extérioriser pour participer à l’élaboration des politiques publiques qui favoriseraient le métier d la paix « Ce dialogue communautaire organisé par la CEDEAO est une initiative qui permet de donner la parole aux femmes et aux jeunes pour qu’ils puissent la situation dans le nord Benin et dans l’espace CEDEAO en général A la sortie de ce dialogue nous seront heureux de voir la création d’une plate forma qui renforce la participation des femmes dans l’élaboration des politiques qui favorisent le métier de la paix dans le monde. La résolution 20 25 des Nations Unies a été  un volonté de donner la parole aux femmes  Qui e veut une responsabilité de la femmes plus élargie  et dans cette optique que la CEDEAO a voulu renforcer le rôle des femmes dans la prévention des conflits dans nos  communautés créer ce cadre donc de dialogue  communautaire qui permet de réfléchir  sur des situations actuelles et vde proposer des  démarches  que les femmes pouvant emprunter afin que  dans  nos communautés que la paix  puisent rayonner  La CEDEAO avec notre engame, puise élaborer  une plate orme  pour que les femmes de par leur position  ouu qu’elle soient dans l’espace CEDEAO  participer à la proposition  portiques qui puissent favoriser leur intégration sous régionale »

 

Bienvenue AHOUANDJINOU ; Curé de la paroisse St Jean Paul II de Kétou

« Mes attentes sont claires, …Après ce dialogue que la communauté CEDEAO arrive   à trouver des solutions liées aux conflits qui ont pour cible surtout les femmes qui seraient liés à leur limite en matière de connaissance de leur droit et malheureusement c’est les hommes qui sont auteurs et instigateurs des conflits et ceux qui en subissent les conséquences c’est beaucoup plus les femmes.  Ce dialogue communautaire est bien venu pour surtout faire écart des situations dont personne ne parle et qui passent sous silence pour ls relever et permettre à ces femmes qui sont dans l’ombre de porter leurs cris pour des solutions durables pour la paix dans nos cités »


Sa majesté OKOTI TCHA DIETI chef suprême de culte Tamari venant de l’Atacora


« Il faut dire que c’est pour une première fois que nous sommes invités par une institution sous –régionale. C’est heureux pour nous de participer à une telle séance surtout quand on voit le contexte   sécuritaire que traverse aujourd’hui notre pays et principalement la région septentrionale du Bénin. Comme nous l’avons dit au cours de la séance notre attente est que véritablement des propositions objectives et concrètes soient faites aux gouvernants pour que nous puissions réellement conjuguer au passé les affres liées aux conflits et à l’insécurité. Et que la CEDEAO puisse être notre porte-parole auprès de nos dirigeants afin que ces propositions soient véritablement mises en valeur. La gestion des conflits ne peut se faire en mettant de cotés nos réalités sociologiques en tant qu’africain, il faut forcément qu’on implique les détenteurs de la sagesse africaine pour l’atteinte des objectifs. Les conflits ne datent de notre époque ils ont toujours existé et nos parents, nos aïeux avaient toujours leur manière de gérer ces différents conflits » 

Dossier réalisé par Ernest Folorouncho LATOUNDJI 

Photo de quelques  participants dau dialogue communautaire .



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