Pollution de l'environnement
« Cessons l'usage du sachet plastique et retournons à la source », suggère Franck Okpèïcha
L'usage fait de nos jours du sachet plastique devient de plus en plus inquiétant. Dans les pays africains et aussi au Bénin, les populations ont toujours du mal à se passer de l'usage de ce polluant dangereux mais très résistant dans le temps. Dans toutes les maisons presque, aux abords des voies, sur les tards d'ordures et partout, des tonnes de sachets plastiques sont identifiables dans le pays. Et pourtant, des législations nationales et internationales encadrent l'utilisation des sachets plastiques et interdisent leur usage au vu des conséquences les plus drastiques que génèrent ces sachets plastiques tant sur l'environnement que sur la santé des vivants.
Conscient de ces conséquences les plus fâcheuses et de la dimension incontrôlable que prend désormais l'utilisation des sachets plastiques au Bénin et dans d'autres pays africains, Franck Okpèïcha, maire de la commune d'Ifangni et président de la Communauté des communes du département du Plateau se désole de la situation et touche du doigt le commerce informel entre le Bénin et le Nigéria, tuyau évident pour l'importation exponentielle des sachet plastiques au Bénin « La contrebande est très développée entre le Bénin et le Nigéria. Malheureusement, cela favorise l'arrivé sur notre territoire des sachets plastiques qui ne sont plus contrôlés parce que ces contrebandiers ont plusieurs voies d'accès. Il existe pourtant une loi qui interdit l'usage du sachet plastique dans notre pays. Et le constat est pourtant là. Plus personne ne veut se passer de l'usage de ces sachets plastiques qui malheureusement, ont des répercussions graves sur notre santé et sur l'environnement », a alerté Franck Okpèïcha.
Et parlant des conséquences des sachets plastiques, elles sont de multiples formes et très variées. Sur l'environnement, les sachets plastiques constituent un véritable vecteur dans les changements climatiques à travers le gaz qu'ils produisent une fois consumés. Ils empêchent également l'infiltration de l'eau et peuvent donc être à l'origine de la quantité élevée des eaux usées polluant l'atmosphère et donc de la prolifération des moustiques, vecteur du paludisme. Les sachets plastiques sont également un danger pour l'écosystème environnemental et même pour des animaux aquatiques et terrestres. Dans le secteur agricole, les sachets plastiques dégradent les sols agricoles et empêchent l'infiltration de l'eau. Sur la santé humaine, les résultats de tous ces désagréments, constituent un véritable risque sanitaire et alimentaire pour les humains. Les sachets plastiques sont à l'origine de plusieurs maladies, dont celles cancérigènes. Ceci à travers la toxicité des produits ayant contribué à leur fabrication et puis, à partir de la fumée qui s'y dégage en cas de consumation. En terme clair, les sachets plastiques ne sont pas des cohabitant pour l'environnement ni pour les vivants. « Vu ces gravités, nous devons tous s'engager à faire respecter la loi sur les sachets plastiques afin de nous préserver contre ces méfaits qui peuvent survenir plusieurs années après », a exhorté Franck Okpèïcha qui indexe les organes de contrôle frontaliers « Les organes de contrôle au niveau de nos frontières doivent nous aider à suivre de prêt tout ce qui rentre sur notre territoire. C'est vrai que les voies que ces contrebandiers utilisent sont multiples, mais il est indispensable aujourd'hui que nous surveillions rigoureusement cela pour empêcher que notre pays ne soit pas un dépotoir de sachets plastiques qui reste un véritable danger pour notre santé ».
Responsabilité sociale
Pour une lutte plus efficace, chaque foyer, chaque maison a une responsabilité individuelle en ce qui concerne l'usage des sachets plastiques. Et cette responsabilité appelle à une prise de conscience agissante de chacun des citoyens souligne Franck Okpèïcha « Les sachets plastiques ont de graves dommages sur notre existence. Il est donc important que chacun de nous prenne conscience de cela et lutter contre l'utilisation de ces sachets plastiques. Les agents d'hygiène et tous ceux qui sont impliqués dans cette lutte doivent s'appliquer. Et chaque citoyen doit également agir dans sa maison pour empêcher l'utilisation des sachets. Dans nos écoles également, nous devons interdire cela. Le plus grave encore, les repas chauds sont mis dans des sachets plastiques. C'est vraiment dangereux cette pratique. Les vendeuses, les usagers de nos marchés doivent adopter d'autres méthodes ».
Retour à la source !
Cette nouvelle méthode respectueuse de l'environnement et de la santé humaine, passe évidemment par le chemin de retour à la source. Jadis, des feuilles d'arbres étaient fièrement utilisées et valorisées comme matière utilisée pour l'emballage des produits surtout de consommation. Franck Okpèïcha, maire de la commune d'Ifangni rafraîchit la mémoire et invite à l'appropriation de cette habitude ancestrale, mais très seine « Dans le passé, pour acheter ou emballer la nourriture, nos parents utilisaient des feuilles d'arbres qui sont des matières naturelles et donc dégradables. Sans dommage sur l'environnement ni sur notre santé. Donc je demande à tous les citoyens surtout aux parents de s'approprier l'usage de ces feuilles qui existent toujours et qui sont en plus gratuites. Les feuilles d'arbres sont partout et ne coûtent rien. Quand on veut acheter ou vendre, qu'on prenne désormais l'habitude de se servir de ces feuilles organiques », a insisté Franck Okpèïcha très préoccupé.
Ta santé reste la tienne, mais sa détérioration déstabilise ton entourage et donc toute la société. Il serait alors intéressant d'agir pour se donner une santé inoxydable. Les feuilles d'arbres sont utilisées depuis des siècles par plusieurs générations et aucune modernisation, aucune émancipation ne saurait justifier l'usage d'une matière renfermant des produits toxiques et nuisibles non seulement pour l'environnement, mais également pour la santé des humains et de tout autre être vivant. Les feuilles de teck, de banane et autres pour emballer désormais de l'akassa, de la pâte, du riz surtout et tout autres produits préparés ou non, serait l'alternative idéale pour sauver et protéger notre environnement et notre santé individuelle et collective.
Jérôme Tagnon
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