Dans le champ politique béninois, où les ambitions s’affichent et se mesurent à l’épreuve de la légitimité, une figure féminine s’impose avec constance : Mariam Chabi Talata Zimé. Première femme élue vice-présidente de la République, elle revient dans l’arène avec la même détermination, cette fois aux côtés de Romuald Wadagni, candidat de la mouvance à l’élection présidentielle d’avril 2026. Ce binôme suscite déjà l’intérêt, tant pour la complémentarité de leurs profils que pour l’équilibre géopolitique qu’il incarne : Wadagni, issu du Sud, et Talata, enracinée dans le Nord, traduisent une alliance susceptible de renforcer le consensus national.
Parmi la pluralité de femmes présentes dans la mouvance présidentielle, Mariam Talata se distingue par un parcours qui force le respect. Enseignante de formation, inspectrice, administratrice chevronnée, députée, puis première vice-présidente de l’Assemblée nationale, elle a franchi, étape par étape, les échelons de la vie publique. Son élection en 2021 comme colistière de Patrice Talon a marqué une rupture symbolique : elle est entrée dans l’histoire comme la première femme à occuper la vice-présidence du Bénin, inscrivant son nom dans une sphère politique jusqu’alors dominée par les hommes.
Si son nom revient aujourd’hui dans la compétition, c’est moins par hasard que par logique politique. La fidélité de Mariam Talata à la mouvance, son implication dans les grandes orientations du quinquennat qui s’achève, ainsi que sa capacité à rallier les électeurs du septentrion font d’elle une alliée stratégique de premier plan. Contrairement à d’autres figures féminines encore en quête de légitimité, elle cumule l’expérience institutionnelle et la stabilité politique, deux atouts qui rassurent autant qu’ils mobilisent.
Ce qui singularise davantage Mariam Talata, c’est la profondeur de ses qualités personnelles et politiques. Elle incarne une rigueur professionnelle forgée dans l’enseignement et la haute administration, où elle a toujours exercé avec constance et discipline. Elle témoigne aussi d’un leadership assumé, brisant les plafonds de verre en étant la première femme à occuper des fonctions régaliennes. Sa voix s’est régulièrement faite entendre sur des dossiers sensibles comme l’éducation des filles ou les droits des femmes, affirmant une vision progressiste et résolument moderne. Enfin, sa stature internationale, discrète mais reconnue, confère au Bénin une représentativité féminine qui rehausse son image à l’étranger.
En se positionnant de nouveau comme colistière, Mariam Talata Zimé démontre qu’elle est, au sein de la mouvance, la seule femme à réunir les trois critères décisifs : expérience institutionnelle, légitimité politique et envergure nationale. Son duo avec Romuald Wadagni dessine une équation particulièrement équilibrée : d’un côté, la jeunesse technocratique et financière ; de l’autre, la maturité politique et l’ancrage régional. Ensemble, ils offrent à la mouvance un ticket qui conjugue renouvellement et continuité, expertise et proximité, Sud et Nord.
Dans un contexte où les équilibres de genre et de territoires demeurent des leviers essentiels de toute victoire électorale, Mariam Talata apparaît comme la seule femme capable d’incarner ces aspirations au sein de la mouvance. Plus qu’une simple colistière, elle demeure une pièce maîtresse de l’architecture politique en préparation pour 2026.
W.S.

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